Olivier de Provence ou Olivier Européen

L’Olea europaea, communément connu sous le nom d’Olivier commun, olivier européen ou encore olivier de Provence, est une figure emblématique de la région méditerranéenne.
Il l’est au même titre que des arbres tels que le chêne vert (Quercus ilex), l’amandier ou le figuier.
L’olivier de Provence est un arbre tant fruitier qu’ornemental (pouvant prendre l’aspect d’un arbuste buissonnant selon sa conduite) qui possède une vitalité et une longévité remarquables. Culminant en moyenne à 3 ou 4 m de hauteur, il peut cependant atteindre une hauteur d’environ 9 mètres au fil de ses très longues années de vie.
Pour l’anecdote, un des plus anciens oliviers au Monde, nommé “Le Roi des Rois” (qui aurait entre 1000 et 1700 ans), se trouve à Roquebrune-Cap-Martin. Il arbore une souche de 20 m de circonférence englobant les rochers environnants !
Arbre au tronc robuste et noueux, gagnant en caractère avec l’âge, l’olivier de Provence présente un feuillage persistant de teinte gris-vert avec des nuances argentées. Ses feuilles mesurant entre 3 et 9 cm de long sont opposées, elliptiques et coriaces.
L’écorce, initialement lisse grise, se craquèle en vieillissant.

À la fin du printemps, des petites fleurs de couleur blanc crème apportent une touche d’élégance supplémentaire.
La floraison de l’olivier de Provence est abondante et sa productivité tout autant, mais attention aux gelées tardives pouvant stopper tout son processus de fructification.
Ses célèbres fruits, les olives, apparaissent généralement après une décennie de croissance et passent du vert au noir une fois arrivées à maturité. Trop amères pour être consommées “sous l’arbre”, les olives nécessitent une préparation donnant lieu à de multiples recettes.

Le besoin de l’olivier de Provence en luminosité et en chaleur est élevé. C’est pourquoi on l’expose au plein soleil.
Résilient face à la sécheresse, Olea europaea est adapté à des terrains bien drainés.
Tout type de sol, même très calcaire, caillouteux, rocailleux et/ou pauvre lui convient à partir du moment où il est bien drainé.

Son entretien reste relativement simple : résistance notable à la sécheresse, crainte de l’humidité et taille recommandée aux mois d’avril et mai pour favoriser son développement sont l’essentiel de ce qu’il faut retenir des soins et de l’attention à apporter à l’olivier européen.
Il convient cependant de préciser que comme tout arbre, les (jeunes) sujets venant d’être mis en terre nécessitent un bon apport régulier en eau, sans surplus, si la sécheresse est au rendez-vous.
Hors zone méditerranéenne et/ou du sud, on prendra soin de l‘hiverner (s’il est en pot) et/ou de le protéger avec un voile d’hivernage (s’il est implanté en pleine terre) à la saison froide. L’olivier européen est en effet plutôt rustique mais jusqu’à un certain point : il supporte des températures de -10°C, voire -12°C maximum mais durant une (très) courte période. C’est pourquoi sa culture en (grand) pot est une alternative viable permettant un hivernage simplifié.

Dans la moitié sud de la France (hors zones de montagne), l’Olivier commun planté en pleine terre peut être utilisé comme arbre isolé ou intégré dans une haie associé à d’autres arbres régionaux.
Plus au nord, la culture de l’olivier en pot en fait un parfait arbre d’ornement pour une terrasse. On l’associe régulièrement et aisément à des lauriers roses.

Pour optimiser les chances de reprise d’un olivier de Provence, on privilégie une plantation au printemps, en s’assurant une fois encore que le sol soit bien drainé. On évitera les arrosages trop fréquents.
Pour une culture en pot, un rempotage tous les deux ou trois ans est recommandé. On peut utiliser un tuteur d’environ 2,5 mètres pour guider la croissance des jeunes arbres. Un amendement annuel à base de compost reste la meilleure solution pour une culture réussie de l’olivier européen !
Enfin, en matières de précautions, bien que l’olivier de Provence soit sujet à plusieurs maladies et parasites, comme la mouche de l’Olivier ou la cochenille noire, ces derniers restent assez rares, largement contrôlables et rarement mortels.